(article à retrouver dans le journal du SNES FSU 89 du mois de novembre)

Rentrée : + deux mois. Ressenti : beaucoup, mais vraiment beaucoup plus… Le temps d’avoir combien de ministres déjà ? C’est vrai qu’on ne peut pas nier que l’on fait le tour du vocabulaire constitutionnelle depuis 18 mois. A l’heure où ces lignes sont écrites, le budget d’une violente austérité prévue depuis de longs mois est en train d’être « discuté » à l’Assemblée Nationale et le gouvernement Lecornu est toujours en place. Le Macronisme n’en finit plus d’agoniser en emportant avec lui des bouts de démocratie, de services publics, de protection sociale et ajoutant plus de souffrance et d’inquiétudes. L’année scolaire avait pourtant débuté par un mouvement social précoce qui a permis le départ d’un enième Premier Ministre mais surtout de mettre en avant les revendications des syndicats et de millions de gens : on ne paiera pas leur crise ! Entendre parler de services publics ou de justice fiscale comme sujet de rentrée est quand même plus intéressant que les paniques morales des éditorialistes des grandes chaînes d’info.

Dès le 10 septembre puis le 18 septembre et le 2 octobre, nous avons été des millions dans les rues pour réclamer un autre budget. La bataille doit reprendre et s’amplifier pour contrer cette catastrophe et imposer de vrais reculs. Nous ne sommes pas de celles et ceux considérant naïvement la suspension de la réforme des retraites comme une victoire. C’est un pied dans une porte qu’il faut encore pousser pour obtenir son abrogation pure et simple. La dynamique doit reprendre de façon unitaire et déterminée en diversifiant les formes de mobilisation. Dans l’Education Nationale, la nomination d’un proche de Blanquer est un très mauvais signal. Le ministre Geffray a déjà commencé à s’arranger avec la vérité notamment sur les effectifs. Il faut qu’il entende la colère du métier sur les conditions de travail et sur la rémunération !

Le temps de la justice sociale, fiscale et environnementale est largement venu. Tout le monde sent un point de bascule et il faudra se montrer fort afin que cela penche de notre côté. En effet, les milliardaires et le capitalisme ont des alliés nombreux. Il faut réussir à imposer nos thèmes et nos revendications dans un contexte médiatique défavorable et caricatural qui donne un temps de parole disproportionné aux adversaires d’un réel changement. D’autant que l’alliance Macronisme-extrême droite pour sauver ce système économique injuste est très claire. Le Pen, Bardella et consorts confirment chaque jour qu’ils et elles sont, une fois le verni enlevé. Leur positionnement anti-social confirmé par leur vote ou leur contre budget s’ajoute à leur idéologie raciste. Le RN est une arnaque dangereuse qu’il faut combattre. A Joigny, lors de la venue de Jordan Bardella pour faire dédicacer son livre, nous étions des centaines pour montrer que nous résisterons à ces idées nauséabondes ! Déterminé.es et uni.es !!